En forme de femme

10K d’Ottawa 2012

6 Commentaires

J’aimerais raconter que le 10K d’Ottawa était l’accomplissement héroïque de mon plan d’entraînement, ou même que c’était un échec de préparation, de gestion ou d’ambition. Mais je n’ai ni fierté ni déception à partager.

Je ne savais trop quoi attendre de cette compétition, il faut dire. Je me tenais en funambule sur la ligne qui sépare la confiance et le doute. J’avais foi en mon plan, mais je savais qu’on ne peut pas tout contrôler le jour J.

Ce qui n’avait pas même effleuré mon esprit, c’est qu’au terme de ce plan, exigeant et plein de promesses, je ne pourrais pas courir ma course. Le départ a été lancé et j’ai couru, bien sûr. Mes jambes ont tourné et j’ai parcouru dix kilomètres dans la capitale. Mais il y avait tant de participants, serrés en un peloton compact sur un parcours souvent trop étroit, que j’ai dû abandonner très tôt mon objectif pour ne pas carburer à la frustration.

La vérité, c’est que je l’étais énormément, frustrée. Les organisateurs devraient réduire le nombre de participants ou instaurer un système de départ par vagues afin de garantir la possibilité de courir librement. Que la foule soit dense sur la ligne de départ est normal et même agréable, mais qu’elle ne puisse se disperser qu’après trois kilomètres sur un parcours qui en compte dix, beaucoup moins.

Avant même d’avoir atteint le troisième kilomètre, j’ai choisi de transformer cette compétition en « entraînement extraordinaire dans un contexte festif ». Il faut se conter des histoires, à l’occasion, pour calmer ses humeurs. J’ai maintenu une allure confortable, j’ai admiré le paysage et j’ai eu un plaisir assez sincère.

À Ottawa, la course de 10 Km a lieu à 18h30 la veille du marathon et du demi-marathon. Contrairement à ce que j’imaginais, la température était encore élevée à cette heure, en partie parce que le soleil nous projetait sa lumière en plein visage sur une bonne moitié du parcours. J’ai aussi trouvé que le premier poste de ravitaillement se faisait attendre trop longtemps (après le kilomètre 4). Mais l’énergie des supporters était excellente et le travail des bénévoles irréprochable, comme c’est le cas chaque année.

Je mentirais si je disais que je suis en paix avec cette compétition. Douze semaines d’entraînement pour cela? C’est décevant. Le chrono ne me gêne pas (1h02’37 »), même si c’est mon pire temps sur cette distance. Par dessus tout, j’aurais aimé tester mon plan, tester ma forme. J’avais hâte de partager ici mon expérience d’entraînement avec ce plan atypique, mais elle me semble tout à coup moins crédible parce que je n’ai pas pu mesurer son issue. J’écrirai sans doute ce billet malgré tout, pour me faire plaisir.

Je dis au revoir à la fin de semaine des courses à Ottawa pour quelques années, le temps d’oublier. Ce sera l’occasion d’essayer d’autres événements printaniers.

Le test de la forme n’est que partie remise.

Et à l’automne, je pourrai tester le plan sur un demi-marathon – celui d’Oka, probablement.

6 réflexions sur “10K d’Ottawa 2012

  1. C’est dommage et je comprends ta frustration… 😦 Je crois que c’est une bonne idée que de mettre un « hold » sur ces épreuves pour te redonner le goût!

  2. Vite! Un autre 10 que tu puisses faire rouler la machine comme tu le désires!

  3. Effectivement, un autre 10km rapidement pour pouvoir te tester.

  4. Je seconde les deux derniers commentaires, vivement un 10k pour mettre derrière toi cette épine au pied! Le Lac Brome dans 2 semaines!?! Le samedi j’y serai pour le 5k et les loups pour le 1k le lendemain, je pourrai donc vous accueillir au fil d’arrivée!!!

  5. C’est vrai que pour le 5 et le 10 il y a vraiment beaucoup trop de coureurs pour un seul départ. De plus, j’ai vu plusieurs personnes ne pas respecter leur « corral », ce qui rend les départs un peu périlleux. Trouve un autre 10 rapidement pour mettre ta forme à l’épreuve!

  6. Oui oui, lance-toi sur une autre compétition! ll ne faut pas que tu restes avec cette expérience. Tu le dis toi-même tu as travaillé fort, tu as suivi un plan pour cet objectif : le 10km. Alors à Ottawa ou ailleurs, c’est le moment de tester! Et vu que tu as pris cette course comme un « entraînement extraordinaire dans un contexte festif » tu es encore en grand moyen pour faire un super temps qui te satisfaira!
    Go go go, y’a des propositions toutes les fins de semaines!

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